La côte Est de l’Australie est la partie la plus connue des voyageurs. Elle regroupe à elle seule toutes les grandes villes Australiennes comme Sydney, Brisbane ou Cairns mais aussi la fameuse grande barrière de corail. Pendant une semaine et demie, j’ai pu réaliser un rêve en arpentant ces routes et je vous emmène avec moi !
J’ai vécu pendant 7 mois à Brisbane. J’y ai travaillé et je voulais mettre de l’argent de côté. Pour ceux qui se poseraient la question, j’ai travaillé dans la restauration, le rythme était très soutenu mais ça me permettait de mettre suffisamment à gauche pour pouvoir repartir ensuite. A mi-parcours, j’ai donc négocié 1 semaine et demi de vacances, mes parents venaient me rendre visite et nous avions décidé de nous rendre à la Grande Barrière de Corail. Une expérience fabuleuse, magique, merveilleuse, qui m’émeut toujours autant quand j’en parle.
De Brisbane à Fraser Island
C’est tôt que nous partons de Brisbane pour Fraser Island. Plus de 8 heures de route nous attendent, l’occasion pour mes parents de voir leurs premiers kangourous sauvages et de goûter aux joies de la conduite à gauche.
La route n’a pas vraiment grand autre intérêt, c’est donc heureux que nous arrivons enfin à Rainbow Beach, ville la plus proche de Fraser Island. Nous laissons la voiture là-bas et l’échangeons pour la location d’un 4×4 (obligatoire pour visiter l’île).
Nous avons loué un 4×4 pour 2 jours (comptez en moyenne 180 AUD$ par jour pour la location – 115€). Il est vrai qu’un détour par Fraser Island peut vous coûter cher… Entre la location du 4×4, le ferry pour rejoindre l’île (110 AUD$ A/R – 70€) et le logement, la note est souvent salée.
Nous arrivons à Fraser Island en fin de journée et prenons place dans un des seuls hôtels de l’île. Vu que je suis avec mes parents, l’option camping était exclue. Nous passerons le reste de la journée à profiter de la piscine, boire quelques cocktails et au lit !
Le lendemain, nous partons à la découverte de Fraser. Il faut savoir qu’il s’agit de la plus grande île de sable au monde. On y compte des dizaines de lacs d’eau douce, des dunes de sables de plusieurs centaines de mètres, des forêts, des mangroves et l’océan à perte de vue. C’est une île sauvage où aucun route n’est aménagée, il faudra vous faufiler entre les dunes de sables alors sensibles au mal des transports s’abstenir !
Étant donné que nous n’avons qu’une journée sur place, nous n’aurons pas le temps de tout voir et il nous a fallut faire des choix : la journée commencera par le lac Birrabeen, puis le Lac McKenzie (le plus connu).
L’eau de ces lacs est incroyablement transparente, c’est assez surprenant au premier abord, surtout quand on sait que ce n’est que de l’eau de pluie. C’est très amusant de se promener entre les dunes, tout est tellement sauvage et authentique, on se sent comme coupés du monde !
Nous reprenons le ferry en fin de journée pour continuer notre route vers Bundaberg où nous passerons la prochaine nuit.
Bundaberg et les tortues de Mon Repos
Nous arrivons à Bundaberg en début de soirée. La petite ville ne présente pas vraiment grand intérêt en elle-même donc nous décidons de prendre un bon repas et de filer à la Plage de Mon Repos. C’est là le plus grand point d’intérêt de la ville. En effet, ce centre héberge la plus grande concentration de nids de tortues de mer de la côte. Et nous sommes chanceux, car les visites nocturnes ne sont possibles que quelques mois par an (de novembre à mars) et nous sommes en plein dedans ! Le ticket d’entrée vous coûtera 12.80 AUD$ (8€), je vous conseille de réserver sur le site à l’avance car il y a toujours beaucoup de monde.
Je voudrais tout d’abord préciser qu’il ne s’agit pas d’une excursion à but touristique, les rangers font vraiment un travail remarquable dans cette réserve pour protéger cet animal qui est en danger à cause de l’Homme. Pollution, filets de pêche, luminosité des villes, toutes ces agressions rendent les tortues très vulnérables. Il faut donc être patient, ne pas s’attendre à voir de petites tortues sortir du sable au bout de 10 minutes et laisser du temps s’écouler pour que nature se fasse. Les rangers sauront vous faire patienter en vous apportant tout un tas d’informations super intéressantes sur la vie des tortues, mais aussi sur ce que chacun peut apporter, à son échelle, pour rendre la vie de cet animal meilleure.
Il nous faudra rester quelques heures à attendre l’éclosion des premiers œufs. C’est avec des yeux d’enfant que je regarde les petites coquilles se briser et les yeux de ces minuscules tortues s’ouvrir sur le monde.
Le ranger les aide ensuite à sortir du trou creusé par leur mère quelques mois plus tôt pour leur faciliter la tâche afin qu’elles puissent rejoindre l’océan. Il faut savoir que les premières minutes de la vie d’une tortue sont très difficiles. Il est en effet compliqué pour elles de rejoindre la mer : les prédateurs guettent l’éclosion des œufs pour se nourrir, la pollution du bord des plages représente un obstacle et surtout, la lumière artificielle des villes interfèrent avec leur système de reconnaissance de l’espace. C’est-a-dire qu’elles vont être attirées par la lumière des villes davantage que par l’océan. On estime aujourd’hui que sur 1000 bébés tortues, seulement 1 à 2 parviennent à l’âge adulte.
A l’aide de lampes torches, nous leur montrons le chemin jusqu’à l’océan. Le trajet est long et difficile pour leurs fragiles petites pattes mais elle y parviennent toutes. C’était un moment très émouvant et j’ai conscience de la chance que j’ai pu avoir de vivre ce moment unique, magique !
Nous finirons la nuit dans un motel en bord de route, tout à fait acceptable et propre, encore des étoiles pleins les yeux.
Airlie beach et la Grande Barrière de Corail
Nous arrivons tard à Airlie Beach, après plus de 9 heures passées sur la route. Nous sommes fatigués, si bien que nous faisons quelques courses, mangeons un bout puis allons nous coucher. L’hôtel est superbe avec une piscine à débordement qui donne sur la mer, ça faisait longtemps que je n’avais pas goûté au confort, et ça fait du bien !
Pour nos 2 premiers jours à Airlie Beach, nous avons opté pour une croisière. Je suis passée par le site Bookme qui est une mine de bons plans en Australie. J’ai choisi l’excursion Freight Train (2 jours/1 nuit). Nous avons payé 195 AUD$ par personne (125€) pour cette excursion, tout compris.
Le premier jour, nous nous dirigeons directement vers Hill Inlet Lookout. Un point de vue superbe sur la baie des Whitsundays. J’aurais pu rester des heures à contempler les reflets bleutés de ces paysages, passant du bleu profond à un bleu presque blanc tant l’eau est transparente. C’était tout simplement merveilleux.
Nous descendons ensuite vers Whiteheaven Beach. On en parle souvent comme étant la plus belle plage du monde, et vous savez quoi ? C’est VRAI ! Je n’ai jamais vu autant de beauté sur une seule plage, c’est incroyable. Elle a tout d’abord la particularité d’offrir le sable le plus blanc du monde (de part sa composition à 98% de silice). En plus d’être vierge de toute activité humaine, la faune et la flore sont tout aussi impressionnantes. Nous nageons entre raies et poissons, dans une eau totalement translucide. Un véritable petit paradis sur terre !
Nous finirons la journée par du snorkeling en plein milieu de la grande barrière de corail, où se mêlent poissons multicolores, coraux fluorescents et petits requins. La journée s’achèvera par un repas sur le bateau avant de filer dormir en cabines.
Nous nous réveillons tôt pour prendre le petit déjeuner devant le lever du soleil : ce n’est pas tout les jours qu’on peut voir le soleil se lever en plein milieu de la grande barrière de corail ! Après une rapide toilette, nous repartons direction Hook Island. Nous ne ferons ensuite que de rapides petits stops intercalés par des sessions de snorkeling pour rentrer au port d’Airlie Beach en début de journée. Une expérience magique, je n’aurais jamais pu espérer vivre ça un jour !
Nous profitons ensuite du reste de la journée pour visiter Airlie Beach. C’est un petit village très touristique où tout est très cher. Cela ne présente pas vraiment grand intérêt mais c’est tout de même un coin sympa.
Le lendemain, nous nous apprêtons encore à vivre un nouveau moment fort du voyage : nous partons découvrir la grande barrière de corail par les airs ! Je suis passée par le site Peterpans pour réserver ce vol : 229 AUD$ (soit environ 146€ par personne). Oui c’est cher, mais si c’était à refaire je le referais 100 fois !
Nous embarquons donc à bord d’un petit avion d’une capacité de huit personnes, et quelle chance, j’ai la place de co-pilote ! Après m’avoir mis la pression sur le fait qu’il ne fallait pas que je touche à mon volant ou à quelconque bouton, nous décollons enfin. En une heure de vol, nous découvrirons la fameuse Whiteheaven Beach et Hill Inlet par les airs, la vue est tout simplement grandiose, c’est un spectacle hors du temps que nous offre la nature. Puis finissons notre périple par le fameux Heart Reef (le corail en forme de coeur), la couleur de l’eau est tellement incroyable… J’en ai presque les larmes aux yeux tellement la nature peut être belle et forte à la fois !
Après cette activité, nous passerons donc une soirée plus que tranquille à l’hôtel, à se remémorer les instants magiques que nous avons pu vivre. La route qui nous attend pour rentrer jusqu’à Brisbane est longue, il faut se reposer.
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J’ai réalisé plusieurs rêves d’enfant lors de ce roadtrip : voir la grande barrière de corail de mes propres yeux, et assister à la course vers la mer de bébés tortues.
Dans les deux cas, il m’a été difficile de contenir mes larmes tant ces deux moments étaient forts en émotion. C’est beau de voir tous ces paysages défiler devant mes yeux et de réaliser que je suis devant un des plus grands organismes vivants de la Terre, le seul visible depuis l’espace ; de réaliser que j’ai pu aider ces petites tortues à mener une vie paisible, loin de tout prédateurs.
J’ai vécu cette semaine à 100%, je n’en ai perdu aucune miette et j’aurais voulu qu’elle ne se termine jamais. C’est ça la beauté du voyage en fait, être chamboulé par la nature, par la grandeur des moments vécus, vivre le moment présent comme si rien d’autre n’avait jamais existé et pour rien au monde ne vouloir être ailleurs.
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