Envie de découvrir les meilleurs izakaya de Tokyo pendant ton voyage au Japon ? Tu fais bien ! Ces petits bars-restaurants typiquement japonais sont l’un des meilleurs moyens de t’immerger dans la culture locale… en dégustant une montagne de petites assiettes arrosées de bière fraîche ou de saké. C’est souvent là que les Tokyoïtes viennent se détendre après le boulot autour de plats simples mais ultra savoureux. Et je peux te le dire : après avoir testé plusieurs adresses dans la capitale, l’expérience izakaya est rapidement devenue l’un de mes rituels préférés à Tokyo.
Sommaire
Qu’est-ce qu’un izakaya ?
Un concept typiquement japonais
Un izakaya, c’est un mélange entre un bar, une brasserie et un bistrot de quartier. L’ambiance est souvent conviviale, bruyante (dans le bon sens du terme), avec des tables serrées, des lanternes rouges à l’entrée et des serveurs qui crient les commandes à voix haute. On y vient pour boire un verre mais aussi pour grignoter plein de petits plats à partager. C’est un peu l’équivalent japonais du tapas bar.

À quoi s’attendre quand tu entres dans un izakaya ?
L’expérience commence souvent dès la porte d’entrée : rideau noren à pousser, cris de bienvenue du staff, menu en japonais parfois traduit à moitié et ambiance détendue. On te sert généralement un petit amuse-bouche obligatoire dès ton arrivée (applelé otoshi) et facturé en supplément (compte entre 300 et 500 yens).
La plupart des izakaya proposent un menu à la carte, mais certains ont aussi des formules à volonté (à manger, à boire ou les deux) appelées “nomihodai” ou “tabehodai”. Tu peux venir en couple, entre potes ou même en solo au comptoir. Les Japonais ne te jugeront pas, au contraire : tout le monde vient ici pour décompresser. Et c’est justement ce qui rend les izakaya de Tokyo si attachants.
Les meilleurs izakaya de Tokyo, quartier par quartier
Omoide Yokocho (Shinjuku)
S’il y a bien un lieu emblématique pour vivre l’expérience d’un izakaya à Tokyo, c’est Omoide Yokocho. Nichée dans une ruelle étroite juste à côté de la gare de Shinjuku, cette « allée de la mémoire » aligne une trentaine de minuscules izakaya, collés les uns aux autres, dans une ambiance aussi rétro que chaleureuse.
Ici, on vient surtout pour l’atmosphère unique : les grillades qui fument, les tabourets en plastique et les lanternes rouges. L’endroit est étroit, parfois enfumé, souvent bondé mais tellement authentique. Tu t’installes au comptoir, tu commandes quelques yakitori (brochettes de poulet), une bière Asahi bien fraîche et tu regardes les chefs cuisiner à quelques centimètres de toi. Pas besoin de parler japonais : la convivialité est universelle ici.
👉 Quelques adresses à tester dans Omoide Yokocho :
- Dai-ichi Horai-ya : un incontournable pour les amateurs de brochettes de porc et d’ambiance brute.
- Kameya Shinjuku : pour tester des nouilles à la japonaise sous toutes ses formes.

Nonbei Yokocho (Shibuya)
Juste en face de l’effervescence du carrefour de Shibuya, Nonbei Yokocho (ou littéralement »‘l’allée des ivrognes ») t’offre un vrai retour dans le temps. Cette minuscule ruelle cachée derrière les buildings et les néons aligne une vingtaine de petits bars et izakaya à l’ancienne dans une ambiance feutrée et intimiste.
Ici, pas de grande enseigne tape-à-l’œil, juste des lampions, du bois patiné par les années et quelques places au comptoir. La plupart des établissements peuvent accueillir six à huit personnes max. Parfait si tu cherches un moment plus calme, voire carrément confidentiel. Les menus sont souvent en japonais, parfois traduits à la va-vite, mais les plats sont simples et savoureux.
👉 Deux adresses à tester dans Nonbei Yokocho :
- Maguro : une bonne adresse d’izakaya pour les amateurs de viandes.
- Nadaichi : pour une belle sélection de sakés à accompagner de petites assiettes délicates.

Yurakucho Gado-shita (Ginza)
Si tu veux profiter de visiter Tokyo pour manger comme un local, sans chichi, sous les voies ferrées de Tokyo : direction Yurakucho Gado-shita. « Gado-shita » signifie littéralement « sous les rails », et c’est là, sous les arches en brique du métro JR, que s’alignent une série d’izakaya incroyablement vivants et typiques. C’est aussi un bon spot si tu veux croiser des salarymen en afterwork et observer le vrai Tokyo du quotidien.
L’ambiance est unique : les trains passent juste au-dessus de ta tête pendant que tu dégustes tes brochettes au comptoir ou sur une terrasse improvisée avec des caisses en plastique. Les établissements sont un peu plus grands qu’à Omoide Yokocho, mais tout aussi authentiques. Et les prix sont souvent plus doux qu’à Shinjuku ou Shibuya.
👉 Ce que je te conseille à Yurakucho :
- Tamatoya Hibiya : réputé pour ses monjayaki, l’un des plats typiques de la ville de Tokyo.
- Sushi Daizen : une petite pépite pour goûter des sushis artisanaux avec des assiettes créatives.

Hoppy Street (Asakusa)
Bien loin du Tokyo ultra-moderne, Hoppy Street, située à quelques pas du temple Senso-ji à Asakusa, te plonge dans un Tokyo plus populaire, presque provincial. Cette rue courte mais animée doit son nom à la fameuse boisson « Hoppy », un mélange léger entre bière et shochu que tu ne croiseras quasiment qu’ici.
Ici, l’ambiance est bruyante, chaleureuse et les izakaya débordent littéralement sur la rue. On t’installe sur une petite table en plastique, tu commandes des plats rustiques (ragoût de tripes, sashimi, edamame…) et tu te retrouves vite à trinquer avec tes voisins de table.
👉 Mes spots préférés sur Hoppy Street :
- Yamaka Sakaba : une petite pépite au bout de Hoppy Street, les assiettes sont délicieuses et les produits sont frais.
- Asakusa Monja Kanoya Hanare : des plats régionaux dans une ambiance locale typique de Tokyo.

Ebisu Yokocho (Shibuya)
Si tu cherches une ambiance plus branchée mais toujours bien japonaise, Ebisu Yokocho est fait pour toi. Contrairement aux ruelles sombres et vieillottes d’Omoide ou de Nonbei, ici tout se passe à l’intérieur mais sans perdre ce charme bordélique si propre aux izakaya.
Imagine un couloir couvert, bondé, avec des dizaines de petits restos collés les uns aux autres, où l’on passe facilement de l’un à l’autre, verre en main. L’ambiance est électrique, les jeunes Tokyoïtes y viennent pour l’afterwork ou avant de sortir dans les bars du quartier. Et comme l’endroit est couvert, c’est une valeur sûre même en hiver ou par temps de pluie.
👉 À tester à Ebisu Yokocho :
- Tsujita Ebisu : pour goûter aux fameux ramens japonais dans une ambiance tokyoïte locale.
- Bubble Champagne Mania : pour les fans de Gyosas (comme moi), ceux-là sont délicieux et les recettes originales.

Harmonica Yokocho (Kichijoji)
Un peu en dehors des sentiers battus, Harmonica Yokocho à Kichijoji mérite clairement le détour si tu veux sortir des circuits touristiques. Ce dédale de ruelles étroites, héritées de l’après-guerre, a su garder une vraie âme de quartier.
Le soir, les lanternes s’allument, les comptoirs s’animent et les conversations débordent sur le trottoir. Ici, les izakaya côtoient des petits restos, des bars à cocktails et même des échoppes de ramen ou de takoyaki. On y mange bien, on y boit mieux, et on se sent accueilli même sans parler japonais.
L’ambiance est plus posée qu’à Shibuya ou Shinjuku, mais tout aussi authentique. C’est le genre d’endroit que les Tokyoïtes adorent… et que les voyageurs curieux finissent par préférer.
👉 Quelques adresses à tester :
- Dragon : ça ne paye pas de mine de l’extérieur mais la nourriture est bonne et l’acceuil chaleureux.
- Bamboo Leaves : un peu en retrait de l’Harmonica Yokocho donc parfait tu cherches à bien manger un peu plus au calme.

Quel budget prévoir pour un izakaya à Tokyo ?
Prix moyen par personne
Bonne nouvelle : sortir dans un izakaya à Tokyo ne coûte pas forcément une fortune. Tout dépend du quartier, de l’ambiance et de ce que tu consommes. Mais pour te donner une idée, voici les fourchettes de prix que j’ai pu observer lors de mes soirées là-bas :
- Petites assiettes à partager : entre 300 et 700 yens l’unité (environ 2 à 5€)
- Bière pression : entre 400 et 600 yens (environ 3 à 4€)
- Verre de saké ou shochu : entre 500 et 900 yens (environ 3,50 à 6€)
- Total pour une soirée avec 5-6 plats et 2-3 boissons : entre 2 500 et 4 500 yens par personne (environ 15 à 30€)
Certaines adresses plus touristiques ou branchées peuvent grimper jusqu’à 5 000-6 000 yens, mais dans la majorité des cas, tu t’en sors pour moins cher qu’un resto occidental classique.
Et petit rappel : on te servira systématiquement un amuse-bouche obligatoire à l’arrivée (le fameux otoshi), qui coûte entre 300 et 500 yens. C’est facturé automatiquement, donc pas de surprise à l’addition.

Conseils pour ne pas exploser ton budget
Si tu veux profiter d’un izakaya à Tokyo sans te ruiner, voici quelques astuces que j’applique à chaque fois :
- Évite les chaînes ultra-touristiques : elles ont souvent des prix gonflés et une ambiance moins authentique.
- Consulte le menu affiché à l’entrée : même en japonais, les prix sont visibles en chiffres.
- Choisis des plats à partager à plusieurs : c’est comme ça qu’on mange dans un izakaya, et ça fait baisser la note.
- Fais attention aux boissons : c’est souvent là que l’addition grimpe (et c’est voulu)
- Teste les formules “all you can drink” (nomihodai) uniquement si tu comptes vraiment carburer, sinon tu perds de l’argent.
Et n’oublie pas : au Japon, le pourboire n’existe pas. L’addition que tu vois, c’est ce que tu payes, ni plus ni moins. Un vrai plaisir quand on vient de pays où tout se rajoute à la fin !
Mes conseils pour bien profiter d’un izakaya
Que commander ?
Dans un izakaya à Tokyo, il n’y a pas de règles strictes côté menu : l’idée, c’est de picorer plein de petites choses tout au long de la soirée. Mais si tu veux vivre une expérience 100% japonaise, voici quelques incontournables que je te recommande de tester :
- Yakitori : brochettes de poulet grillé (aile, peau, foie…)
- Karaage : morceaux de poulet frit croustillants
- Edamame : haricots de soja à grignoter avec ta bière
- Agedashi tofu : tofu frit dans un bouillon chaud
- Tsukemono : petits légumes marinés
- Sashimi : tranches de poisson cru, selon arrivage
- Nasu dengaku : aubergine grillée nappée de miso
Côté boissons, la bière pression reste un grand classique, mais n’hésite pas à goûter au shochu (alcool de patate douce) ou à un bon petit saké chaud ou froid, selon la saison.

Faut-il réserver ?
En règle générale, les izakaya ne prennent pas de réservation (sauf pour les groupes ou les établissements plus haut de gamme). C’est souvent premier arrivé, premier servi. Voilà pourquoi je te recommande d’y aller tôt (vers 17h30-18h), surtout si tu vises une adresse populaire.
Dans les lieux minuscules comme à Nonbei Yokocho ou Harmonica Yokocho, les places sont très limitées. Si tu vois du monde faire la queue dehors… c’est bon signe, mais il faudra patienter.
Règles de politesse à respecter
Même si l’ambiance est décontractée, un izakaya reste un lieu codifié au Japon. Voici quelques petits rappels pour éviter les faux pas :
- Dis « Irasshaimase » (bienvenue) ou hoche simplement la tête quand on t’accueille
- Ne trinque pas sans dire « kanpai ! » (santé !) avec ton voisin
- N’essaie pas de laisser un pourboire, ce n’est pas dans la culture japonaise
- Ne plante pas tes baguettes à la verticale dans la nourriture (c’est mal vu)
- Parle doucement : même si l’ambiance est vive, on garde une certaine retenue
L’expérience izakaya, c’est un moment de partage, de découverte culinaire et de lâcher-prise. Même si tu ne comprends pas le menu ou que tu commandes un plat au hasard, tu ne seras jamais déçu.
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Tu l’as vu, il n’y a pas qu’une seule façon de profiter des meilleurs izakaya de Tokyo. Que tu sois attiré par l’ambiance rétro d’Omoide Yokocho, les adresses confidentielles de Kichijoji ou les izakaya modernes et animés d’Ebisu, chaque quartier t’offre une atmosphère bien à lui… et une belle occasion de plonger dans la culture japonaise par la porte de la cuisine.
L’important, c’est de rester curieux, de tester sans trop réfléchir et de savourer chaque bouchée autour d’un bon verre. Et si tu ne comprends pas le menu ? Ce n’est pas grave : c’est aussi ça, le charme d’un vrai izakaya.
Alors, prêt à tenter l’expérience ?

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